La restauration écologique naturelle est la pierre angulaire de la science moderne de la conservation et les gestionnaires ont besoin de plus de « success stories » documentées pour montrer la voie.
Dans la mer Méditerranée française, nous avons surveillé la limite inférieure de Posidonia oceanica en utilisant la télémétrie acoustique et la photogrammétrie et nous avons étudié les descripteurs à l’origine de ses variations, à l’échelle nationale et sur plus d’une décennie.
Nous avons montré des effets significatifs des descripteurs environnementaux (région, température de surface de la mer et température du fond) mais aussi des effluents des stations d’épuration (taille de la station, temps écoulé depuis la mise en conformité et distance par rapport à l’effluent le plus proche) sur la progression de la limite inférieure de l’herbier.
Ce travail indique une possible réponse positive des herbiers de P. oceanica aux améliorations du traitement des eaux usées et un effet négatif des températures élevées. Bien que des données supplémentaires soient nécessaires, l’exemple de la politique française en matière d’eaux usées devrait inspirer les parties prenantes et les gestionnaires côtiers dans leurs efforts pour limiter les pressions anthropiques sur les écosystèmes vulnérables.
Référence de l’article publié : Bockel T., Marre G., Delaruelle G., Agel N., Boissery P., Guilhaumon F., Mouquet N., Mouillot D., Guilbert, Deter J. « Early signals of Posidonia oceanica meadows recovery in a context of wastewater treatment improvements » Marine Pollution Bulletin (2024) Volume 201, 116193. https://doi.org/10.1016/j.marpolbul.2024.116193
Article complet à retrouver ici (pour 50 jours) : https://authors.elsevier.com/c/1igin_,3htdOgg et sur https://medtrix.fr/article-scientifiques/